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Embrun 1939-1945
25 octobre 2011

Martial Nicolas martyr du Boscodon

Jeune maquisard du Boscodon, raflé le 16 mai 1944, il périra en  camp de concentration de Nuengamme .

Nicolas Martial

Martial est né le 14 octobre 1922, à Embrun. Sa mère tenait le bar Chez Jeannette à Embrun face à la gendarmerie et son père était menuisier rue Victor-Maurel juste à côté où Martial va travailler.

Il part aux chantiers de jeunesse à Nyons en 1942. Mais cette classe fait partie de ceux qui par décrets doivent partir en Allemagne pour le S.T.O. Avec Simon Richiardi et Mitchou Pianfetti, les 3 classards vont s’éclipser lors d’une permission à Embrun pour échapper à un futur départ forcé vers l’Allemagne. Les 3 se retrouveront dans le maquis du Boscodon.

Martial télégramme

Télégramme de menace des chantiers de jeunesse de Nyons, envoyé aux parents de Nicolas Martial. Celui-ci a déjà pris de maquis. Document Roger Cézanne

Ses chefs à Nyons s’impatientent et envoient un télégramme à son père : « Vous conseille de faire rentrer Groupement Nicolas Martial pendant qu’il est encore temps ». Le père répond « sans nouvelles de mon fils depuis le 23 mai ». Nous sommes en 1943.

Le 16 mai 1944, il est raflé dans l’abbaye de Boscodon. Séjour aux Beaumettes puis transfert vers l’Allemagne. Il fait parvenir à ses parents une missive datée du 01/07/1944 pour les rassurer :

Martial Lettre parents

Lettre envoyée le 1er juillet 1944, par Nicolas Martial, pour rassurer ses parents. Il part vers un camp de concentration. Document Roger Cézanne

« Bien chers parents Je vous fais vite un petit mot pour vous donner de mes nouvelles qui sont très bonnes ainsi que tous mes camarades. Nous ne savons pas où nous allons, mais certainement nous partons en Allemagne. Donc ne vous faites pas de mauvais sang pour moi. Pensez à faire la commission à tous les parents de mes copains. Je vous embrasse tous bien affectueusement. Martial »

Madame Nicolas

La maman de Martial Nicolas lors d'une commémoration à la stèle de Boscodon dans les années 50. Document colorisé à partir d'une photo de Roger Cézanne.

Il se retrouve avec Louis Liotard, autre raflé du Boscodon au sinistre camp de concentration de Nuengamme où il mourra d’épuisement le 15 décembre 1944 à 22 ans.Cela faisait 3 mois qu'Embrun était libéré. Louis Liotard ne reviendra pas non plus.

Son classard Simon Richiardi sera également raflé et mourra en déportation on ne sait où. Mitchou Pianfetti échappera à la rafle du Boscodon.


Sources :  l'article du Dauphiné Libéré de Roger Cézanne


 

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Bienvenue dans ce blog consacré à la vie embrunaise durant la seconde guerre mondiale : la vie quotidienne, les maquis, les acteurs, les bombardements, les victimes, les différents destins. De l'occupation italienne à la libération, le récit de ces 6 années à partir de documents, de mémoires tirés souvent à quelques exemplaires à compte d'auteurs et que l'on ne retrouve pas toujours sur Internet.

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