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Embrun 1939-1945
20 avril 2020

Moments de vie quotidienne sous l'occupation allemande

L'occupant allemand fera régner la terreur, aidé de la Gestapo et la Milice même si la garnison d'Embrun ne sera pas des plus virulentes. Il y a aussi la vie quotidienne. Voici quelques souvenirs d'Embrunais sous l'occupation allemande et quelques rappels sur les conditions de vie.

Couvre-feu

Affiche couvre-feu

Affiche parisienne annonçant le couvre-feu, institué comme à Embrun de 21:00 à 6:00.

Dans les Hautes-Alpes, les nouveaux maîtres commencent par instituer le couvre-feu (de 21 heures à 6 heures du matin) et l’occultation des lumières. Les Allemands tirent sur toute fenêtre éclairée (à Briançon notamment)

Le soir, après le couvre-feu, les Allemands patrouillaient pour surveiller les habitants sortant en cachette de leur domicile. Robert Blache (1)

Jeux d’enfants

Spirou

Extrait de l'Espoir malgré tout, épisode de l'excellent préquel de Spirou consacré à son enfance durant la guerre.

Sur l’emplacement du terrain de football sous le roc, les Allemands avaient construit une petite voie ferrée sur laquelle roulait un char d’assaut en bois grandeur nature. À la sortie de l’école, les enfants allaient s’amuser à poser des cailloux sur les rails pour faire dérailler le char. Au même endroit, lorsque les Allemands s’exerçaient à tirer à la mitraillette, le bruit était tel que les enfants se risquaient à passer derrière les tireurs couchés et volaient dans les caisses de munitions des bandes de balle à blanc pour en extraire la poudre dont ils se servaient pour écrire sur les trottoirs. Robert Blache (1)

Entraînements au champ de tir

Champ de tir Carte 1950

Champ de tir, disparu avec le lac (carte IGN 1950)

Si les cadres de l’armée qui occupait Embrun étaient allemands, les hommes de troupe venaient des pays de l’Est. Ils subissaient un entraînement intensif pour éviter toute rébellion. Presque tous les jours, à 11 h 30, ils revenaient du champ de tir des Crottes, lieu actuellement sous le lac, vers l’extrémité sud du plan d’eau. En remontant la rue ou le boulevard, ils chantaient arme sur l’épaule. Au dernier rang, un colosse de plus de 2 mètres portait un obusier. Robert Blache (1) 

Vu [l’éloignement des champs de tir] des zones habitées, ces exercices ne représentaient pas de grands dangers pour les populations, encore qu’un jour, un habitant de Beauvillard, Auguste Souchon, le Guston, qui revenait tranquillement d’Embrun à pied, se soit retrouvé à l’hôpital après avoir reçu dans la cuisse du côté du Liou, une balle perdue. (2)

 


(1) Embrun libérée Plaquette éditée pour les 60 ans de la Libération d'Embrun

(2) Roger Cézanne Nouvelle monographie de la commune de Crots .


 

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Notre site a déménagé. Plus beau, plus complet : https://embrun3945.wordpress.com/

Bienvenue dans ce blog consacré à la vie embrunaise durant la seconde guerre mondiale : la vie quotidienne, les maquis, les acteurs, les bombardements, les victimes, les différents destins. De l'occupation italienne à la libération, le récit de ces 6 années à partir de documents, de mémoires tirés souvent à quelques exemplaires à compte d'auteurs et que l'on ne retrouve pas toujours sur Internet.

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