Maurice Tiran
Maurice Tiran est le jeune résistant de l’adroit de Pontis, mort au cours de l’embuscade des Eaux-Douces menée par les maquis de Savines et Pontis, le 26 juillet 1944.
Maurice Tiran avait 19 ans. Il est né en 1925.
Maurice était un des cadets d’une modeste famille de paysans du lieu, riche de ses 6 enfants, 4 filles et 2 garçons : René, Mathilde, Marthe, Maurice, Denise et Berthe.
René, l’ainé, engagé dans l’armée au début des hostilités avait été démobilisé, mais il va être enrôlé contre son gré dans la milice avec mission de surveiller les mouvements du trafic aérien allié. Patriote dans l’âme, il va en fait profiter de ce poste pour diffuser intentionnellement de faux renseignements à l’ennemi, ce qui va provoquer sa perte. En effet, dénoncé par un proche de sa famille, il sera arrêté début 44 et envoyé en déportation en Allemagne. Il y mourra quelques mois plus tard, du côté de Buchenwald probablement, sans que l’on sache la date, les circonstances et le lieu exact de son décès.
C’est alors en cette année 44, malgré les appréhensions bien légitimes de sa mère, le jeune Maurice qui n’a pas 2 ans, décide de s’engager dans la Résistance. « Il le faut, dira-t-il, sinon qui ira libérer ceux qui sont là-bas ? » sous-entendu son frère et bien d’autres aussi.(1)
Si le maquis de Savines laisse de côté les jeunes volontaires (témoignage de Léon Silve), le maquis de Pontis est moins fourni.
Plaque commémorative
La fougue du jeune homme va faire de lui un volontaire déterminé au matin du 26 juillet [1944], mais aussi un combattant inexpérimenté et par trop téméraire, voire imprudent comme me le confiera un compagnon d’armes. C’est en effet quand au cours de l’accrochage, il va se mettre à découvert pour tenter de faire un prisonnier, qu’il va être atteint par une balle.
Il ne sera pas tué sur le coup, mais décèdera un peu plus tard, après une terrible agonie, sans que vu les conditions du moment, on ait pu tenter de soins efficaces pour le sauver. (1)
En savoir plus :
L'embuscade des Eaux-douces : l'attaque
L'embuscade des Eaux-douces : l'attaque vue par la Milice
L'embuscade des Eaux-douces : L'exécution des Miliciens
L'embuscade des Eaux-douces : l'Aimable Eyme, jeune milicien malgré-lui fusillé à 15 ans.
L'embuscade des Eaux-douces : La bataille du plan de Phasy
(1) Roger Cézanne Nouvelle monographie de la commune de Crots .