La fin du maquis du Boscodon
Suite à ces arrestations, le maquis va continuer.
Marcel Imbert prend maquis.
Ayant pris le maquis dans les montagnes et les forêts des Crottes, le 16 mai 1944, je décidais le 20 mai 1944, de passer dans les Basses-Alpes et d’aller trouver à la Vallette d’Ubaye, mon ami Joseph Combe, résistant lui aussi, avec qui nous avions accompli notre première mission au col des Olettes, avec Maurice Tiran de Pontis et Marius Mauduech.
Le 22 mai [1944], Combe m’amena au maquis du Morgonet où j’avais appris que se trouvaient 2 officiers, avec le ferme espoir d’en convaincre un de venir me rejoindre et de prendre la direction d’un maquis militaire et d’attendre les parachutages annoncés, mais je n’eus pas cette chance (…) ayant échoué, le 23 mai, je revins aux Crottes. (1)
Les parachutages auront lieu les 24 mai et 15 juin 1944.
Le maquis va entreprendre 2 actions qu’il ne va pas mener à terme comme l'embuscade des Eaux-douces, menée essentiellement par le maquis de Pontis. Il prend également part à des opérations de parachutage.
Ceux qui restaient, une dizaine au maximum ne pouvaient plus vivre ni travailler dans la forêt de Boscodon, trop surveillée désormais. Aussi, d’accord avec Marcel Imbert et Paul Ravel, ils rejoignirent la compagnie F.F.T.P. d’Embrun [ résistants communistes ] et leur action se confond désormais avec celle de ce groupe.(2)
Le 15 août 1944, jour du débarquement en Provence, Émile Imbert rentre chez lui.
Le 20 août 1944, le maquis du Boscodon fait encore quelques exercices de tir à la Grande Cabane.
Le 21 août 1944, arriva l’ordre de mobilisation. C'est la fin du maquis.
Libération d'Embrun
Nous devions nous rendre à la caserne des gardes mobiles et nous mettre à la disposition du lieutenant Eymin. Mais chez nous, nous n’étions pas à la joie, car je dus laisser de nombreux maquisards qui, arrivés les derniers, ne purent être armés. Ils m’adressèrent de violentes protestations, mais que pouvais-je faire ? Si on m’avait donné le contingent d’armes auxquelles j’avais droit, j’aurais pu fournir au lieutenant Eymin une trentaine d’hommes dont 10 anciens combattants tout à fait capables de faire des soldats (1)
C'est dans cet amertume que se termine le maquis du Boscodon « que j’avais tenu à peu près seul du 16 mai au 15 août 1944 » (1)
(1) Marcel Imbert Le Maquis du Boscodon 1943-1945
(2) Richard Duchamblo Maquisards et Gestapo