Les acteurs

30 décembre 1999

Ils ont été acteurs de cette période. Certains ont apporté des témoignages directs ou indirects..

A Coronat : Médecin gapençais qui met en place le service de santé pour la Résistance dans l'ensemble de la Résistance. Il sera arrêté et servira d'otage à l'avant des camions des convois allemands, pour empêcher les attaques de la Résistance. S'en sortira vivant.

Casanova : Alias André Dumont est découvert après un attentat à Aix. Il se réfugie à Pontis avec sa famille où il fut chef de maquis. Il organise avec Mallet l'attaque des Eaux-douces. Se réfugie ensuite à Barcelonnette.

Richard Duchamblo : Profita de son habit de prêtre pour être agent de liaison de l’armée secrète. Recueillit les témoignages de résistants dans 19 cahiers publiés sur plus de 1 000 pages sous le titre Maquisards et Gestapo. On lui doit la sauvegarde du château de Tallard

Commandant Dumont : voir Paul Héraud

Aimable Eyme : Jeune milicien, engagé contre son gré pour protéger sa famille et fusillé à 15 ans après l'embuscade des Eaux-douces. Son corps est toujours dans une fosse commune au-dessus de Crots.

René Eymin : Démobilisé, rejoint le maquis du Champsaur. Alors lieutenant, il transforme fin mai 1944 le maquis de réfractaires de Combe-Brézet en combattants. Ce sera le maquis des Orres. Fera la guerre d’Indochine. Deviendra Général. Retraité à Besançon, publiera en 1994 Souviens-toi 1994-1994 cinquantenaire de la libération.

David Fallik : Docteur à Chorges depuis 1935, cet israélite d’origine roumaine est marié à une Française. À la démobilisation, il choisit la Résistance. Le 13 septembre 1943, recherché comme juif, il trouve refuge au maquis des Orres. Il exerce sa profession auprès des paysans en échange de nourriture pour ses camarades du maquis. Au printemps 1943, alors qu’il fait l’école des Cadres près de Digne, suite à une trahison il est arrêté avec ses camarades. Emmené à Drancy, il part dans un convoi pour la Lituanie dont il ne reviendra pas.

Gilbert Galetti : Transporteur de Guillestre, responsable du maquis d'Eyglier. Chargé de récupérer le matériel lors des opérations de parachutage comme au Morgon, en liaison avec le maquis de Boscodon.

Pierre Garcès : Un des fonsateurs du mystétieux maquis de Saint-Jean-des-Crots

Paul Héraud : Rejoint dès 1942 la Résistance et prend part à des actions audacieuses comme la destruction des conduites forcées à l’Argentière. Lorsque les mouvements de la Résistance s’unissent dans les F.F.en 1944, il en devient le chef départemental pour les Hautes-Alpes sous le nom de Commandant Dumont. Abattu le 9 août 1944, alors qu'il tente de s'échapper d'un contrôle routier.

Marcel Imbert: créateur et chef du maquis du Boscodon

Max Juvenal : Prisonnier de guerre, résistant, chef régional de l'Armée secrète à partir de 1941, président du comité de libération de Marseille. Révéla à Marcel Imbert des documents de la Gestapo prouvant qu’elle connaissait les activités du maquis de Boscodon.

Émile Lagier dit Barton : Sa famille est originaire des Orres. Pour échapper au S.T.O., il se réfugie dans les Hautes-Alpes. Agent de liaison entre différentes de l’armée secrète dans plusieurs départements, notamment Aix-en-Provence où siégeait l’état-major de la R2 sous les ordres de Max Juvenal. Il participera au choix du cirque du Morgon (maquis du Boscodon) comme lieu de parachutage . Son corps fut retrouvé torturé. Il repose au cimetière d'Embrun.

Georges Mallet : Adjoint de Paul Ravel, à la tête de l’Armée Secrète des Hautes-Alpes, responsable du sous-secteur de Savines. Habitait l’école des bois où sa femme était institutrice en 1944. Il stocka dans la cave de l’école en activités, des armes issues de parachutages du Morgon. Avec son chef Paul Ravel. il fut arrêté au collège mixte d’Embrun « (...) en réussissant lui à déjouer les soupçons qui pesaient sur lui. Il sera relâché après quelques heures de garde à vue » (1) Fomentera l’attaque des Eaux-douces, 2 mois plus tard avec A. Dumont responsable des groupes francs. Terminera la guerre avec le grade de capitaine.

Marius Mauduech Refuse le S.T.O. Rejoint le maquis du Boscodon en avril 1943. Echappera aux balles allemandes mais fera partie des raflés du Boscodon. Survivra au camp de Nuengamme. Meurt dans un accident de voiture vers le pont de Savines en 1993.

Mazzinghi ou Mazenghi Officier commandant l’armée italienne à Embrun, arrêtera 292 personnes, mais refusera de se lancer dans la chasse aux maquisards. Suite à la volte-face italienne, il devra sa fuite aux Résistants français avant de disparaître du côté de Ventimille. L’exemple même des errances italiennes durant la guerre.

Morvan : alias Félix Germain. A la tête d'un des groupes de Résistance les plus actifs entre Drôme et Hautes-Alpes : le groupe Morvan. Ce groupe aurait liquidé Paul Teston, traître du Boscodon.

Jean Moulin : Dirigeant du Conseil National de la Résistance. Il aurait rencontré le chef de la pègre marseillaise, Mémé Guérini, en avril 1943 à l'abbaye de Boscodon.

Martial Nicolas un jeune raflé du maquis du Boscodon. Mort en déportation

Martial Nicolas d'Embrun .Maquisard du Boscodon. Arrêté le 16 mai 1944 lors de la rafle du Boscodon .Déporté avec Louis Liotard au camp de concentration de Nuengamme il meurt d'épuisement le 15 décembre 1944. Il venait d'avoir 22 ans.

Paul Ravel : Responsable des maquis de l’armée secrète des Hautes-Alpes. Arrêté peu après la rafle du Boscodon, au collège d’Embrun où il était adjoint d’enseignement, torturé, il échappera au peloton d’exécution avec l’arrivée des Américains. Marqué à gauche, ses positions lui vaudront une fois la paix revenue, une certaine disgrâce de la part de sa hiérarchie : il sera muté en Algérie. Originaire des Basses-Alpes, il est enterré à Digne.

Commandant Terrasson-Duvernon 1899-1994 : Dans l'armée d'armistice fut un cadre de l'école de ski de montagne de Lus-La-Croix-Haute. Réussira à subtiliser des armes lors de la dissolution de cette armée (dans une ambulance, sous un brancard sur lequel s'allonge sa femme aux barrages de contrôle allemands) (2) pour continuer son combat dans la Résistance. En janvier 1945, il est à la tête du front des Hautes-Alpes dans le Queyras (3) contre les Allemands et fascistes italiens. A publié Statistique de la répression à la Libération : département des Hautes-Alpes, La Résistance dans le département des Hautes-Alpes...

Paul Teston : Membre du maquis du Boscodon. Il dénonce le maquis, participe aux arrestations lors de la rafle du Boscodon, et à des arrestations à Savines. il sera « liquidé » quelques mois plus tard à Rosans, lors d’une attaque menée par le maquis du Morvan.

Maurice Tiran : Jeune Résistant du maquis de Pontis. Trouvera la mort lors de l'embuscade des Eaux-douces à 19 ans le 26 juillet 1944. Un monument est dédié à cette embuscade et sa mémoire juste avant Savines.

(1) Roger Cézanne Nouvelle monographie de la commune de Crots .

(2) Henri Béraud La seconde guerre mondiale dans les Hautes-Alpes et l’Ubaye

(3) R Meyer-Moyne - M.C. Olivero - J. Feuillassier - E. Moyne 1940-1945 Le temps du refus La Résistance dans le Guillestrois / Queyras